Portrait de la Rémiz penduline
Du haut de ses 11 cm et pesant entre 8 et 11 g, cet oiseau de la famille des Rémizidés est un petit passereau.
Facile à reconnaitre à l’âge adulte, le dimorphisme sexuel est peu prononcé. La rémiz penduline (Remiz pendulinus) se distingue ainsi par un bandeau noir qui part du front et s’élargit sur les yeux et les oreilles. Ce bandeau est surmonté par une fine ligne châtain clair. Ses yeux sont brun foncé. Le bec est gris, fin et possède une forme conique de profil. Les pattes, quant à elles, sont d’un gris sombre. Chez le mâle, le masque noir autour des yeux est plus large et le dos brun-roux est plus foncé.
Le bec conique de la rémiz lui permet de se nourrir de graines de roseau pendant la mauvaise saison, comme le fait la panure à moustaches. Mais elle peut aussi se nourrir de nectar au printemps, comme celui produit par les fleurs de saules ou encore d’invertébrés (petits insectes, larves, araignées, pucerons et chenilles…). Ces derniers deviennent sa nourriture principale durant l’été.
Pendant la nidification, la rémiz fréquente les zones humides plus à l’Est, comme en Allemagne et en Europe de l’Est (Russie, Biélorussie et Ukraine), ainsi que la Scandinavie. Les mâles sont de prodigieux architectes. Leur nid est en forme de poire. Il est construit à l’aide de divers matériaux végétaux (rameaux, feuilles, chatons) en suspension au bout d’une branche, le plus souvent au-dessus d’un plan d’eau. C’est de là que leur vient leur nom « pendulinus ».
La rémiz penduline fréquente les roselières de la Réserve naturelle de l’estuaire de la Seine surtout en automne et en hiver, lorsque la population se dissémine après la reproduction. Jusqu’à il y a peu, les effectifs connus étaient de l’ordre de quelques individus, contactés pendant la migration post-nuptiale. Mais depuis l’automne 2022, ces contacts ont fortement augmenté, facilitant leur observation et permettant même à plusieurs photographes ornithos de les immortaliser. Un vrai régal pour les yeux !
Ornithologie