L'encadrement des activités

RÉSERVE NATURELLE DE L'ESTUAIRE DE LA SEINE

 

Plusieurs activités socio-économiques présentes sur l'espace terrestre de la réserve naturelle - agriculture, coupe de roseau et chasse au gibier d'eau - contribuent à l'entretien des grands ensembles de prairies humides, de roselières et des mares.

L’exploitation agricole des prairies humides

23% des terrains de la réserve naturelle (soit 1950 ha) sont exploités à des fins agricoles. La fauche et le pâturage des prairies contribuent à leur entretien et empêchent leur colonisation progressive par des arbustes, puis des arbres.

Ce sont pour leur grande majorité des parcelles de prairies plus ou moins humides, réparties au sein d’une centaine d’exploitations agricoles. La plupart des exploitations fonctionnent selon un système mixte de cultures et d'élevage, qui peut être destiné à la production de viande ou de lait.

Les sièges des exploitations étant tous relativement éloignés de la réserve naturelle, les agriculteurs tirent surtout bénéfice des prairies via la fauche de l'herbe. Celle-ci se pratique plus tardivement qu'ailleurs, soit à partir du 8 juillet. De cette manière, les plantes et les animaux (insectes, oiseaux) ont davantage de temps pour effectuer leur cycle de reproduction. Les agriculteurs sont tenus de respecter d'autres règles, définies dans l’un des cahiers de cahiers des charges du plan de gestion. Il est ainsi interdit d'épandre des produits phytosanitaires sur les prairies et l'usage des engrais chimiques est limité, voire même proscrit dans le secteur subhalophile, où la diversité biologique est maximale.

La fauche partielle des roselières

Cette pratique est autorisée sur 400 hectares de roselières, elle s’exerce chaque année durant l’hiver. Deux familles d’exploitants agricoles se livrent encore à cette activité, qui vise à fournir la matière première nécessaire à la confection des toits de chaume. La coupe peut débuter lorsque le roseau a perdu ses feuilles, ce qui arrive généralement après les premières gelées. La date limite pour la récolte est fixée au 15 mars, date qui marque le début de la saison de reproduction. Comme l’hiver s’installe de plus en plus tard, cela réduit la période de coupe. Par ailleurs, le nombre d'équipes de coupeurs ayant diminué, la coupe ne concerne plus qu’une centaine d’hectares sur les 400 ha possibles.

Cette pratique favorise l’entretien de la roselière et permet aussi, en retirant le produit de la fauche, de ralentir le processus d’atterrissement du milieu. L’unique débouché étant la confection des toits de chaume, des étudiants en architecture réfléchissent à d’autres débouchés, à d’autres manières de l’utiliser, qui permettraient de diversifier le mode d’exploitation de cette ressource.

L’entretien des mares de chasse

La réserve naturelle est constellée par près de 300 mares. Creusées par la main de l’Homme, ces dernières servent, pour les deux-tiers d’entre elles, à la chasse au gibier d’eau. Chaque mare en activité est équipée d’un caisson semi-enterré dénommé localement "gabion". A l’origine conçu avec des planches de bois calfatées à l’instar des coques de bateaux, le caisson est aujourd’hui métallique. Recouvert de terre et enherbé, il disparaît quasiment dans le paysage. Une trappe supérieure et les fenêtres de tir appelées guichets sont les seules ouvertures.

La mare et ses abords ont vocation à attirer le gibier d’eau : canards, oies, bécassines et limicoles. L’entretien régulier des mares par les chasseurs est encadré par un cahier des charges, de manière à ce qu’il soit compatible avec la protection de la biodiversité : l’entretien et le curage à l’aide d’un engin mécanique fait par exemple l’objet d’une demande d’autorisation de travaux, l’entretien de la végétation est limité dans l’espace, le recours aux produits phytosanitaires est interdit.

Les cahiers des charges
Balisage avant travaux
Balisage avant travaux

Différents cahiers des charges, annexés au plan de gestion, apportent un cadre à ces pratiques, afin de concilier au mieux les besoins des acteurs avec les objectifs de conservation des milieux et des espèces : 

Les activités de découverte de la réserve

Les mesures prises depuis plus de 20 ans pour améliorer l’accessibilité de la réserve naturelle et sa reconnaissance au sein du territoire estuarien portent leurs fruits. La fréquentation de la réserve est en hausse. Afin de permettre à chacun de découvrir cet espace naturel protégé sans en perturber le patrimoine naturel ni les usages, il est important d’adopter de bonnes habitudes :

  • prévoir un équipement adapté (chaussures de marche, bottes),

  • rester sur le tracé balisé des sentiers de découverte (lien vers la page sentier), 

  • tenir son chien en laisse, afin d’éviter que ses allées et venues ne dérangent la faune,

  • rester le plus discret possible,

  • respecter les autres usagers de la réserve,

  • respecter les consignes indiquées sur les panneaux,

  • repartir avec ses déchets,

  • ne pas circuler avec un véhicule motorisé à l’intérieur du périmètre de la réserve.


Agenda

 

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À propos

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