
Mercredi Nature - Escape Game 19/02 - COMPLET
C’est la panique dans la Réserve naturelle de l’estuaire de la Seine, une espèce a disparu de la mare pédagogique !
La réserve naturelle de l'estuaire de la Seine est une zone humide d'une grande richesse, alimentée en eaux saumâtres et en eaux douces de diverses origines.
Au fil des deux derniers siècles, divers aménagements (digues, canaux, routes, ponts) ont entraîné un cloisonnement des terrains de la réserve, et généré trois grands secteurs hydrauliques :
Plusieurs opérations ont pour but d'améliorer les conditions de gestion de l'eau sur le marais.
L'un des objectifs prioritaires définis dans le plan de gestion est d’améliorer la circulation de l'eau et des espèces aquatiques (plancton, petits invertébrés, crustacés, poissons) entre la Seine et les différents milieux de la réserve naturelle et tout particulièrement ceux situés dans les espaces endigués (roselières saumâtres, prairies humides et mares).
Pour ce faire, la Maison de l'Estuaire intervient chaque année
pour entretenir voire restaurer le réseau de criques, de fossés et de baissières ;
pour entretenir voire remplacer les ouvrages (vannes, clapets..), qui permettent de contrôler les entrées et les sorties d'eau et de réguler ainsi les niveaux d'eau au sein des espaces endigués. Trois nouvelles vannes ont notamment été installées depuis 2010 afin d'améliorer les conditions d'amenée d'eau au sein des prairies humides (section plus grande, entrée d'eau systématique par le biais de clapets), mais aussi pour faciliter le retour en Seine des eaux jugées excédentaires grâce à un système de seuil ajustable selon les niveaux définis dans le plan de gestion.
Les marais endigués sont alimentés artificiellement, à l’occasion des marées de vives-eaux, via les filandres et la manipulation d’une dizaine de vannes réparties dans les digues marquant la frontière avec les espaces soumis aux marées. Un cahier des charges encadre cette gestion dans le respect des objectifs de conservation des milieux humides, selon le schéma de principe présenté ci-dessous.
Un réseau de piézomètres et d’appareils de télémétrie (voir ci-dessus) permet d’assurer à distance un suivi permanent des niveaux d’eau et d’ajuster la manipulation des ouvrages.
Le marais de Cressenval, situé entre les falaises du Hode et le canal de Tancarville, regroupe 870 hectares. Il vient d’être acquis dans sa globalité par le Conservatoire du Littoral après une procédure de Déclaration d’Utilité Publique (DUP). La mise en œuvre d’un PPER, acte administratif très particulier établi sur 5 ans, vise à redonner aux terrains des caractéristiques propres aux zones humides, tout en améliorant les conditions d’exploitation agricoles des prairies.
Historiquement exploité pour l’élevage, ce marais a progressivement été mis en culture sur la moitié de sa surface dans les années 1980. Le réseau hydraulique auparavant entretenu individuellement a fait l’objet d’un abandon progressif. La procédure de DUP a ainsi permis de regrouper l’ensemble du réseau hydraulique sous la propriété du Conservatoire du Littoral, depuis les sources du pied des falaises jusqu’au canal de Tancarville. Les travaux de restauration ont démarré en janvier 2021.
Ces derniers sont de plusieurs types :
entretien de la végétation des berges des fossés,
remplacement des buses hydrauliques défectueuses,
restauration des écoulements par entretien (curage) des fossés,
restauration de mares abreuvoirs,
remplacement des exutoires donnant sur le canal de Tancarville (opération réalisée par HAROPA).
Chaque année un bilan des opérations est réalisé en concertation avec les acteurs du marais de Cressenval avant d’établir le programme des travaux pour l’année suivante.
La Maison de l'Estuaire est une association créée en 1992, qui allie le rôle de médiateur entre les différents acteurs de l'estuaire de la Seine et celui de gestionnaire de la Réserve Naturelle Nationale de l'Estuaire de la Seine.
Copyright 2023 Maison de l'Estuaire - Développé par Siqual SAS - Design Valeur Graphique - Mentions légales