Elles représentent l'un des principaux écosystèmes de la réserve naturelle avec leur superficie de plus de 1600 hectares. Il en existe différentes formes selon le cortège de plantes qui les composent. Certaines sont inondées en partie par les eaux saumâtres de l'estuaire à l'occasion des grandes marées et le sont plus ou moins longuement au printemps.
Des plantes peu communes, comme le Jonc de Gérard ou le Trèfle écailleux peuvent s'accommoder de cette petite touche de sel et font de ces prairies dites "subhalophiles" des milieux naturels d'une grande valeur, elles sont même uniques en Normandie d'après les spécialistes. D'autres sont baignées principalement par des eaux douces, comme les prairies du marais du Hode.
En plus de leur grande diversité floristique, les prairies constituent également un habitat de prédilection pour bon nombre d'oiseaux (zones de nourrissage, de halte migratoire et de reproduction). Elles représentent un terrain de chasse pour les mammifères (chauves-souris, mustélidés...).
Plutôt pâturées à leur origine, elles sont aujourd’hui majoritairement exploitées pour le foin, récolté plus tardivement pour favoriser la nidification des oiseaux et le cycle de vie des insectes.