Les marais non endigués

RÉSERVE NATURELLE DE L'ESTUAIRE DE LA SEINE

 

La chenalisation progressive de la Seine dès la fin du XIXè siècle, suivie de l'aménagement du remblai du Pont de Normandie dans les années 90 ont accéléré et amplifié l’accumulation des sédiments entre la pointe de Tancarville et l’embouchure. Cet atterrissement a permis le développement des prés salés, des roselières et de petits bois alluviaux sur les dépôts les plus anciens. Ces grands ensembles sont parsemés de nombreuses mares de chasse et entaillés par des filandres connectées à la Seine.

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Les filandres

Dans la réserve, le lit majeur de l'estuaire est tailladé par de nombreux chenaux sinueux, dénommés "filandres". Connectées à la Seine et creusées dans la vase par le va-et-vient des marées, elles présentent un intérêt écologique majeur. Leurs fonds vaseux sont plus riches et denses en microfaune, que les vasières.

Mais elles sont surtout d'importantes voies de circulation pour la faune, entre le fleuve et le marais.

Les prés salés

Recouverts par les marées de moyen à fort coefficient, les prés salés forment un tapis de végétation basse bordant les vasières, les filandres et les mares alimentées en eau salée à saumâtre.

Les plantes qui les composent, comme la Puccinellie maritime, l'Aster maritime, le Glaux maritime, l’Obione ou l'Elyme piquant, sont adaptées à cet environnement salé à saumâtre.

Les mégaphorbiaies oligohalines

Ces végétations occupent les sols enrichis à la limite de la zone d’influence des marées, en lisière des prés salés et des roselières. Elles sont dominées par des hautes herbes et des roseaux. En l’absence de gestion, elles peuvent être colonisées par des arbustes et évoluer vers des bois humides. Caractérisée par l’association de la Grande Angélique et de l’Oenanthe safranée, cette formation végétale est unique en France.

Les roselières

Elles s’étendent sur plusieurs centaines d’hectares et semblent très homogènes. Pourtant elles bénéficient aussi de l’influence du gradient de salinité, qui diminue d’Ouest en Est et de la diversité des modes d’entretien (coupe de roseau, entretien des mares de chasse, pâturage, etc.).

De nombreuses espèces animales y trouvent le gîte et le couvert : araignées, insectes, oiseaux, mammifères. Certaines sont rares et menacées, comme le Phragmite aquatique, un voyageur au long court de passage dans l'estuaire au mois d'août.

Cet écosystème très productif - une tige de roseau peut pousser de plusieurs centimètres par jour -  joue également un rôle important dans la dépollution des eaux de la Seine.

Les prairies inondables

Inondées régulièrement par les eaux riches de la Seine, ces prairies sont principalement exploitées par pâturage bovin ou équin. Elles occupent les marais de la Rive Sud et une dizaine d’hectares à l’Est de l’estacade du Hode. Tout comme les roselières, ces prairies sont ponctuées de mares de chasse et de mares abreuvoirs.

Les mares

La réserve naturelle présente un réseau de mares qui est exceptionnel, autant en densité, qu’en nombre, puisque ce dernier est proche des 300 (dont 186 mares de chasse actives). Pour les mêmes raisons qui expliquent la diversité des roselières et des prairies (variations de la salinité, du niveau d'inondation et des pratiques d'entretien), les mares abritent une importante biodiversité.

Plusieurs espèces patrimoniales sont présentes et sont adaptées au jeu des marées, comme le Troscart maritime ou le Butome en ombelle, lorsque l'influence salée s'amenuise.

Les boisements humides

Alignements d’arbres taillés en têtard en Rive Sud, petit bois alluvial niché entre les digues ou fourrés à prunellier, sureau et saules développés à la faveur d’une légère hausse du terrain, les boisements sont plutôt rares dans ce secteur soumis aux marées. Ils représentent néanmoins un abri pour la faune et une source de diversité biologique et écologique. Plusieurs plants de peupliers noirs, une espèce arborescente en voie de disparition, typique des forêts alluviales, ont été plantés dans le petit bois bordant la Seine. Espérons que cette situation sera favorable à leur développement et contribuera au redéploiement de cette espèce dans la basse vallée de la Seine.


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La Maison de l'Estuaire est une association créée en 1992, qui allie le rôle de médiateur entre les différents acteurs de l'estuaire de la Seine et celui de gestionnaire de la Réserve Naturelle Nationale de l'Estuaire de la Seine.

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