La Cotule Pied-de-Corbeau, une nouvelle plante exotique sous surveillance

Observée pour la première fois en 2020 dans la réserve naturelle, cette plante potentiellement envahissante est depuis lors soigneusement suivie.
La Cotule Pied-de-Corbeau, une nouvelle plante exotique sous surveillance

Petite plante à fleurs de la grande famille des asters (asteracées), la Cotule Pied-de-Corbeau (Cotula coronopifolia) nous vient d’Afrique du Sud et se plait sous nos latitudes au sein des milieux ouverts humides et vaseux. Elle aurait été introduite et cultivée pour l’ornement des bassins aquatiques. Les premières observations en milieu naturel datent des années 70s, dans les marais de Brière en Bretagne et en Corse. Mais cette plante aquatique annuelle fait preuve de fortes capacités de dispersion et de développement d’herbiers monospécifiques dans des habitats fragiles, elle est donc sous surveillance.

La Cotule Pied-de-Corbeau a été observée pour la première fois dans la réserve naturelle en 2020, au sein des prairies subhalophiles, sur deux stations plutôt éloignées l’une de l’autre. Comment sont-elles arrivées là ? Cela reste un mystère. Suite à cette découverte, une opération d’arrachage manuel des plants est lancée en 2021 pour juguler l’expansion potentielle de la plante, notamment sur la station où pousse également la Renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius), une plante protégée à l’échelle nationale.

Pour la troisième année consécutive, l’arrachage a été réalisé sur les deux stations connues et répetoriées sous SIG. Le nombre de pieds retirés du milieu naturel est en nette diminution par rapport à l’année dernière, un constat très encourageant qui démontre l’utilité de l’action. Par ailleurs plusieurs bénévoles ont apporté leur aide aux agents de la Maison de l’Estuaire, rendant la tâche bien moins fastidieuse. Toute l’équipe les remercie pour ce précieux coup de pouce !

Mais il est important de ne pas relâcher l’attention et la surveillance de cette espèce exotique, qui a toutefois été nouvellement observée sur une mare située à l’extrémité Est du secteur subhalophile.

Une fiche d'information sur cette plante est consultable sur notre site.

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